dimanche 10 juillet 2011

NEW YORK / 5 days


Dimanche 10 Juillet / DAY 1

Le voyage commence en quelque sorte par notre première nuit tous les trois dans l'appartement parisien de Frédo, l'oncle de Thomas, qui habite sur l'Île de la cité. De la fenêtre, on aperçoit Notre-Dame, c'est assez cool.

On dort deux heures parce qu'on est rentré tard après le concert des Spadassins aux Combustibles et on trace super vite le matin pour attraper le RER, l'ascenseur est si petit qu'on fait trois voyages, les uns après les autres, avec notre équipement. Je crois qu'on est arrivés 55 secondes avant le départ du train...

L'aéroport est énorme, c'est ma première fois à Charles-de-Gaulle, et les deux heures d'avance sont vite englouties, tellement vite que, justement, on n'a pas le temps d'engloutir quoi que ce soit qui tienne lieu de repas.

Nous sommes dans l'avion avec Pascal Greggory. A mon grand étonnement, Cécile ne le connaît pas.

Le vol est chouette, même si assez cheap, chacun peut regarder sur un écran un film ou une série ou même suivre l'avancée du vol en temps réel (c'est TROP BIEN le petit avion blanc qui avance !).

J'en profite pour regarder un épisode de Family Guy et écouter les Witmark sessions, les démos que Dylan a enregistrées dans sa chambre entre 62 et 64 : juste Bobby, sa guitare et son harmonica. Il double parfois sa voix, c'est assez touchant.

Décollages et atterrissages (x 2) impressionnants, boule au ventre et gros plaisir.
Tout est beau, le bleu pur et simple, les nuages, l'Atlantique Nord.

Se souvenir : + 10 000 m d'altitude et + de 750 kms par heure. Wow.

On survole l'Islande comme une grosse crème brûlée. On distingue des volcans, la côte est abrupte, aiguisée. Keyflavik est sans doute le plus petit aéroport international du monde. On y voit l'avion de la Final Frontier World Tour d'Iron Maiden, siglé du nom du groupe et avec un gros portrait de Eddie the Head, évidement. Nous faisons le plein de cigarettes, de réglisse islandaise et de sandwichs remplis d'air moyennant quelques milliers de couronnes.

On décale nos montres une première fois, et on retourne dans l'avion. Impossible de dormir malgré la fatigue. Il survole l'Amérique du Nord : ça-y-est !

Nous passons du Canada aux Etats-Unis, sans réelle distinction pensé-je d'abord, mais ça n'est pas tout à fait vrai : une fois franchi ce que je pense être le Maine, on arrive très vite sur la côte Nord-Est qui est très résidentielle. Une géographie étrange, des maisons et des bateaux partout... 

Peu avant d'atterrir, l'avion se rapproche des belles maisons avec piscines puis, au niveau du Queens , il rase carrément les toits ! L'aéroport est situé sur une sorte de no man's land marécageux. Rudement joli.

La sortie de JFK est beaucoup plus rapide que je ne l'imaginais : prise d'empreintes et photos, les formalités sont rapides. On achète la MetroCard et on prend le métro, jusqu'à Brooklyn. La chaleur est étouffante et les rames hyper air-conditionnées : à chaque fois j'aurai l'impression que la température de la rame est la « vraie » et je serai accablé de chaleur en en sortant ; une vraie chape de plomb qui vous tombe dessus, ou alors l'impression que l'air dehors est chauffé par des sèche-cheveux géants !


On sort à Bedford, en plein Williamsburgh. Le quartier très hip, moyenne d'âge 25 ans ou moins, jean shorts et fixed gear partout. On a parlé de tout ça longtemps avec Yann et là, j'y suis.

Turner Cody vient nous chercher, il bosse à deux minutes : livreur de pizzas à domicile pour un pizza joint local, avec sa propre caisse. Cela lui convient, entre deux livraisons il bouquine à l'ombre. On a très faim ; Turner nous conseille un taco truck plus loin, j'imagine un instant des truck shaped tacos. On mange sur le bout brooklynien de l'East River Park, premier coup d’œil sur la skyline manhattanienne,  pretty impressive. La salsa verde arrive à nous faire suer un peu plus que la chaleur ne le fait déjà.

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On glande là un moment, puis on bouge vers un marché aux puces assez cool. On marche énormément, sous le soleil qui tape,
 le long du boardwalk de l'East River, puis entre les buildings de briques jusqu'à Williamsburgh Bridge, qu'on grimpe. À gauche, la City, à droite Brooklyn, ses usines, ses toîts bitumés, ses escaliers incendies, sa crasse.



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Le but est d'attendre que Turner finisse le taf et de le rejoindre. Mais ce sera dans plusieurs heures et on commence déjà à être morts... On cherche donc un bar cool, qu'on trouve rapidement sous la forme du Lucky Dog, un rade où l'on peut emmener son chien. Il a le pur style bar américain, sombre, tout en long, avec un « plus » un peu frenchy : une terrasse intérieure en bois qui nous offre de quoi nous relaxer. L'ébriété nous tient éveillés. La faune est jeune, tatouée, habillée de façon décontractée, et bien sûr accompagnée de chiens. On parle avec deux filles, l'une d'elle est dog-sitter, elles nous conseillent des endroits, on discute un peu... Et Ah ! On s'est fait "carder" avec Cécile : un mec cool et barbu à l'entrée nous a demandé nos ID. Rire.

Il est 21h45,
 presque 4h du matin pour nous, on a tenu ! On rejoint Turner qui nous embarque dans sa bagnole. Il a choisi un programme de vieux jazz à la radio. En plus de son look antique (casquette de grand-père, tons vert foncé, beige...), cela me fait l'assimiler à un jeune Robert Crumb.

Son appart est tout en long, très sobre et bien décoré, très art et histoire fin XIXème - début XXèmerocking chairs et reliques de la guerre de cession. Il y fait chaud, l'air semble collant ; voilà un folkore auquel nous aurions échappé si nous avions opté pour un hôtel intercontinental climatisé. Turner le partage avec sa femme, Maddy. Elle est illustratrice et planche sur un livre pour enfants. Turner lui demande assez fièrement de nous montrer son boulot. Je trouve ça assez chouette, vieux jeu mais beau.

Tous les cinq nous discutons des Etats-Unis, du voyage. Ils nous demandent notre parcours puis nous parlent de ce qu'ils ont vu de leur grand pays, nous conseillent des endroits. Ils ont l'air de trouver notre entreprise géniale mais nous prennent pour des fous de parcourir le pays dans la chaleur infernale de l'été. Moi, j'ai déjà envie de partir ! Mais je sais aussi que je vais aimer New York et que rien ne presse.

On va se coucher un peu avant minuit, la discussion est super intéressante mais ça fait tout de même 25 heures que l'on est éveillés.

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Lundi 11 Juillet / DAY 2

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On prend le petit déjeuner dans un bagel shop ou le cream cheese et le café léger sont de rigueur. On discute de l'immigration de DSK. Nous avons droit au point de vue du crû, cela change et c'est intéressant, mais de toute façon, de quoi qu'on parle, Turner en arrive toujours à la conclusion que l'Amérique est n°1. Ce type est intelligent, cultivé, est passionnant à écouter, mais malgré ses voyages il ne démord pas du fait que les Etats-Unis soient un pays génial et New York, la meilleure ville du monde.
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Nous arpentons Brooklyn dans la chaleur du matin, nous parcourons un dédale d'usines et d'entrepôts désaffectés aux talons de Turner que nous avons peine à suivre. Pourtant, il semble marcher calmement, rebondissant à chaque pas, d'une démarche à la fois ridicule et très cool en même temps, s'apparentant à quelque chose comme un crawl nagé debout.
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On s'arrête dans une friperie assez géniale puis dans un chouette comic book store tenu par la séduisante Leah Hayes.
On quitte Turner pour Bedford Stuyvesant, repaire des B Boys et des papis gangstas.

Pique-nique à Prospect Park, magnifique hâvre de paix en plein Brooklyn, plus sauvage et valloné que Central Park.

On prend le métro pour Coney Island, qui n'a pas tout à fait la même allure qu'en mai quatre ans plus tôt ; mais malgré les stéréos super fortes, les hot-dogs dégoulinant des mains de femmes grassouillettes aux maillots de bain d'un goût douteux et des déchets sur la plage, Coney Island garde ce charme désuet qui me fera revenir sur la promenade en bois. On se baigne, cela fait du bien à mes pieds boudinés et à mes doigts gonflés de chaleur.

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Mardi 12 Juillet / DAY 3



Nouvelle marche dans Brooklyn le matin. 

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À midi, il fait déjà très chaud. On s'arrête près de Lorimer dans un barber shop, Xavier se fait couper les cheveux par une coiffeuse répondant au nom d'Oksana, à la silhouette large et aux cheveux graisseux.

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Avant de rejoindre Williamsburg pour un déjeuner mexicain à la mode californienne (tacos frais et soupe froide, excellent gaspaccio, piquant comme il faut), nous faisons un détour par Marcy Avenue et Green Street, enclave juive orthodoxe hassidique. New York est une ville folle, d'un quartier à l'autre, on change de décor, d'ambiance, de mode de vie ; sur Green Street, la norme est au complet noir et blanc, kippa, chapeaux, barbe et p
ayess (mèches tournicotées partant des tempes). De cette austérité se dégage une certaine élégance, et cela force l'admiration par cette chaleur. Les femmes sont habillées plus sobrement, ont le visage très pâle et marient elles aussi dans leurs tenues exclusivement blanc et couleurs sombres.

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On quitte définitivement Turner en milieu d'après-midi, c'est un peu triste, on a passé du bon temps avec lui. Direction l'East Village, pour retrouver Jeff Lewis qui nous accueille chez lui la barbe hirsute. Il parle vite, avec un twang incroyable, le Yankee par excellence. Il est à noter – c'est un fait assez rare pour le remarquer – que Jeff est un pur produit new-yorkais, born and raised.
On parle de notre voyage, il est très enthousiaste et nous envie ; lui aussi part, il a la chance d'aller en tournée en Corée et en Chine, mais sait que chaque jour sera une suite de clubs, balances, repas, concerts et hôtels et qu'il n'aura pas l'occasion de voir grand chose d'autre. Il nous dit aussi que le Sud et sa chaleur insoutenable l'été vont nous rendre fou, que chaque fois qu'il est parti en tournée estivale avec son groupe, celui-ci se séparait au Texas, excédé, les membres ne pouvant plus supporter la présence les uns des autres. On discute, on parle musique, Jeff a une incroyable collection de disques garage psychédélique et est content de trouver des gens avec qui partager cette passion. Il semble que dans son entourage il soit le seul à s'intéresser à cela, alors forcément il est heureux et volubile. On se fait mutuellement écouter des trucs, et parfois, alors qu'on parle ou bien que je joue une chanson de mon i-pod, il court dans sa chambre et revient avec le disque dont est extrait la pièce musicale en question, à la fois fier et avec une réserve touchante. J'aurai droit à quelques anecdotes croustillantes, notamment sur le West Coast Pop Art Experimental Band, qui est en fait un groupe monté de toute pièces par le richissime Markley, qui ne sait jouer de rien et va à l'encontre des aspirations pop des autres membres en les dirigeant vers des choses plus sombres et psychédéliques, les autres étant obligés de suivre parce que c'est Markley qui paie.

On s'apprête à faire un tour dans le Village et Jeff nous avertit qu'une odeur incommodante traîne dans le couloir, ce depuis presque trois mois. S'en inquiétant, au bout de deux à trois semaines, Jeff a contacté le super (intendant / concierge) qui n'a rien voulu entendre. Les semaines continuaient à passer. Il y a trois semaines, Jeff a appelé la police, elle a débarqué immédiatement a défoncé la porte de l'appartement 3B pour y trouver un type énorme, mort depuis deux mois. Je n'arrive pas à vraiment imaginer l'odeur qui devait reigner dans le couloir, ce devait être ignoble. Aujourd'hui, il reste aux abords duduit appartement une effluve de pizza bon marché au fromage, ce qui ne manquera pas, à chaque passage, de nous faire marrer, Xavier et moi.

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Le premier jour, on se balade dans le sud de Manhattan : immeubles de briques, escaliers incendie, on trouvera même une rue pavée, record shops, food joints everywhere, des arbres toujours, le long des trottoirs.



Mercredi 13 Juillet / DAY 4

Deuxième soirée chez Jeffrey Lewis qui travaille sur la pochette de son nouvel album, une bande dessinée au style bien reconnaissable dont l’histoire intègre le disque compact, caché dans un tronc d’arbre je crois. La confection de l’objet a l’air bien laborieuse mais Jeffrey a choisi de tout faire seul pour éviter que son label ne lui impose des modifications comme c’est arrivé déjà.

(son site)


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Nous sommes trop fatigués pour aller voir plusieurs concerts à Brooklyn. Xavier apprend pourtant sur brooklynvegan.com que des groupes dont il a entendu parler se produisent - Sweet Bulbs -, il trépigne doucement, on aimerait tous revoir ce quartier de nuit, mais on est déjà bien engourdis. Peu après, alors que Thomas et Jeff échangent avec enthousiasme sur la collection de disques de notre hôte – du psychédélisme, de la rareté, des rééditions – Xavier dort paisiblement, enfoncé dans le grand fauteuil de cuir.


De mon côté, je médite devant l’étonnante tête de taureau géante qui orne un mur du salon. Ce truc en papier mâché peint fait bien un mètre de haut, c’est tout le moins intriguant voire, si l’on considère les longues ombres portées qui l’encerclent, inquiétant. A part cela et bien que Jeffrey n’ait pas eu le temps de l’aménager, son appart est très agréable, ce à quoi contribuent les piles de bandes dessinées indé, un fameux bric-à-brac de disques et d’objets insolites, le fauteuil moelleux à souhait et plusieurs salutaires ventilateurs.


Hier Jeffrey nous a raconté une histoire qui impliquait Clémence Freschard je crois, une bonne blague sur le sens de fan en anglais. On avait demandé à la chanteuse d’apporter « two fans » dans la loge du groupe qu'elle faisait jouer et elle avait invité deux filles disant aimer leur musique. Et bref, c’était de deux ventilateurs dont il avait été question dans la requête.

Nombre de nos discussions tournent mine de rien sur l'insalubrité de la ville, sans doute motivées par les blagues autour de l'odeur de pizza au fromage du cadavre du voisin de Jeff, who "was said to be fat". Nous évoquons le problème de la présence endémique des « bedbugs » à New York mais évitons cependant d'aborder le sujet de la saleté de l'appartement de Jeff. Vous n'auriez qu'à voir l'état de son tapis de salle de bain pour tomber d'accord avec ce jugement. Aucun de nous trois n'a osé y poser le pied. Inutile de dire que Jeffrey n'en reste pas moins une charmante personne.

Aujourd’hui, nous avons pris le petit déjeuner chez Jeffrey, sans lui, rendu à l’ambassade de Chine en vue d’une tournée prochaine. Café, muffins, jus d’orange, céréales sucrées et parfumées à la cannelle comme il semble impossible d’y échapper ici. On a même ajouté cet arôme au dentifrice de Jeffrey.


En sortant, on constante qu'il fait moins chaud que les jours précédents, un peu d'air nous arrive dans la figure et on devient tout reconnaissants à l'été d'exister.


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On erre vers Chinatown, que nous parcourrons très largement. Sur le chemin, Thomas se casse le nez chez Gimme Gimme Records, dure déception. Quelques bars sont décorés au couleurs du drapeau français, prêts à célébrer la Révolution Française à grand renfort de dentelles en papier et de pétards, sans doute. Tiers état is so in.

Dans Chinatown, où de nombreuses échoppes proposent massages - de pieds d'après les écriteaux... - et où l'imagerie occidentale se marie savamment aux idéogrammes et à la culture orientale, Thomas s’arrête souvent pour vérifier à travers le viseur de son appareil si un détail pittoresque ne mériterait pas d’être imprimé sur sa pellicule.



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De Little Italy, nous ne verrons pas grand-chose ; d’après le guide le quartier est progressivement grignoté par Chinatown.

Pause déjeuner dans un parc ombragé. Des grappes d’asiatiques sont penchées au-dessus de tables en pierre où des jeux énigmatiques sont gravés. Ils ponctuent leurs parties animées de sons aigus. Plus loin, le troisième âge chinois joue sur un banc des airs reposants bien qu'aux harmonies inhabituelles, au moyen d'instruments on le suppose traditionnels.

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On regarde, on écoute cela avec plaisir en mangeant. Fried machins, très bons ; boiled machins, bons mais moins ; machin soup, très chaude et presque insipide.

Ensuite, nous nous lançons à la recherche d’une agence de cars pour le trajet vers Philadelphie. Sur le chemin, nous achetons un melon d’eau dans un boui-boui peuplé de volailles trop simplement emballées dans des sacs plastiques. Elles sont manifestement mortes. A côté, un étal de boîtes d'oeufs aux illustrations inquiétantes. Aviez-vous jamais entendu parler de preserved eggs ?

Finalement, Thomas trouve une boutique où acheter nos tickets de car. Pour ça, c'est une boutique dépaysante et animée. Mais il suffit de dire, par-dessus le bruissement de la foule de clients, "Philadelphia", en faisant trois avec les doigts, pour se faire comprendre. 

Nous dégustons le melon peu de temps après à la faveur d’une seconde pause vite survenue. Il fait diablement chaud. Les odeurs âcres et nauséabondes qui flottent ponctuellement dans le quartier en deviennent bien moins supportables. J'ai un peu mal aux pieds. J'ai l'impression que mes ongles ont poussé d'un coup. De fait, ôtant mes chaussures le soir, je découvre que dessous deux tâches de sang s'y sont épanouies.

Nous avons maintenant dépassé Chinatown et nous dirigeons vers le sud. Les rues sont davantage ombragées. On découvre les 30 ou 40 premiers étages de la Freedom Tower, qui remplace les Twin Towers. Elle aura sûrement beaucoup d'allure une fois finie et dominera la ville, dépassant l'Empire State Building de plus de 100 mètres. Nous atteignons le City Hall. Et puis, au détour d'un coin arboré, la naissance du pont de Brooklyn. Les câbles, le bois, c'est monumental, et d'une beauté inattendue. Même, émouvant, si l'on s'attarde mentalement sur l'époque où il a été construit. De la promenade sur le tablier, les buildings ont les pieds noyés dans les arbres. Côté océan, on aperçoit la Statue de la Liberté. Impossible pour moi de prendre des photos pourtant ; le cadre est trop étroit.

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Jeudi 14 Juillet / DAY 5



On troque le charme cosy et rougeoyant du Village pour les hauteurs vertigineuses du Up Town. On remonte Broadway et / ou la 5e Avenue. Union Square, Flat Iron Building, Empire State Building, Public Library, Bryant Park, Times Square, Apple Store & Central Park.

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Nous voulions rejoindre et visiter le MET après le repas – sandwiches acquis alors que Xavier s'achetait un i-pod nouvelle génération au Apple store en reconstruction – mais il fermait à 17h30. Nous avons donc élu domicile sur de l'herbe grasse qu'entoure une multitude de terrains de baseball du Central Park, tous occupés. Je me renseigne sur les règles du jeu.

Xavier a vite arrêté de lire, il observe, il aurait envie de participer. Thomas sort avec délectation de leur pochette les disques qu'il a achetés le matin et se rend compte qu'il s'est fait berner quant à l'un d'eux : Primitive de The Groupies, sur le label ATCO normalement, chez TACO dans ce cas. La cuisine mexicaine nous obsède manifestement ! Le ciel est toujours très ensoleillé et cette fois, la chaleur est supportable.

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Nous terminons la soirée dans la cour d'un restaurant indien à la déco luxuriante ; un parterre de guirlandes de fruits translucides et multicolores recouvre le plafond, pendouillant à hauteur de tête. Je dois même me baisser pour ne pas trop caresser les bananes en allant aux toilettes.
Je tente le plat le plus épicé de la carte, ils ne déconnent pas sur la marchandise ici, leurs alter ego français ont des leçons à prendre. Le nan, bien que peu savoureux, calmera ma bouche en feu.


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Avant de rentrer, nous faisons un détour par la presque désertique - heure tardive oblige - Grand Central Station.

Dernière nuit chez Jeff. On fait le plein d'obscurités psychédéliques appartenant à sa discothèque sur le nouvel I-pod de Xavier, on se dit au revoir, on est un peu tristes, on serait bien resté chez lui quelques jours de plus, il est tellement cool ce Jeffrey Lewis...


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