lundi 1 août 2011

BIG THICKET / 1 Day

Lundi 1er Août / Day 24

Il nous faut moins de trois heures pour rejoindre Big Thicket ("le Gros Fourré") au sud-est du Texas. Ce n'est pas un parc national mais un national preserve - je ne vois pas bien la différence. On se pointe aux visitors center, Cécile regarde les chapeaux tout moches et renonce une nouvelle fois à acheter de quoi se protéger la tête. Xavier et moi boudons un peu tous les gadgets pour enfants, on va plutot discuter avec une ranger et Cécile nous rejoint vite. La garde forestière est charmante, elle nous conseille quelques coins où camper et se balader. Elle nous mène ensuite dans une salle de projection où nous avons droit à un film sur l'histoire de Big Thicket.

C'est un lieu qui a tout d'abord été habité par des indiens puis, au début du XIXe siècle, par des anglo-saxons protestants venus cultiver ses terres marécageuses. Le Thicket a souvent servi de refuge, notamment aux soldats fuyant la guerre de Sécession entre 1861 et 1865.
La fin du film est consacrée à la faune et à la flore du parc. L'endroit est un des plus bio diversifié du monde. Mais, ce que je retiens surtout, c'est qu'il semble infesté de serpents dangereux et qu'il faudra y randonner un bâton à la main et marquer nos pas en frappant le sol.


Big Thicket est un énorme bayou comme on en trouve au sud de la Louisiane mais, malheureusement pour nous, 2011 est année de sécheresse et le Texas vient de connaître deux semaines à plus de 40°C : le bayou est complètement à sec. En voiture, nous choisissons de nous diriger, sur les conseils de la ranger, vers un endroit où nous pourrons censément voir des cerfs. Nous nous installons pour pique-niquer dans une clairière au bout d'un chemin en terre près d'un vieux cimetière, à l'ombre d'un gros arbre. En regardant alentour, on se demande comment on va bien pouvoir pénétrer la végétation, très dense, pour randonner un peu et planter notre tente quelques kilomètres plus loin - selon les règles de camping, strictes et un peu compliquées. Finalement, les moustiques, 
voraces et insensibles à notre produit, nous empêchent de profiter du moment et nous décident à changer nos plans.

Nous remontons donc dans la voiture et optons pour une seconde destination, à quelques dizaines de kilomètres. La journée est déjà avancée, alors une fois arrivés, on ne marche qu'une grosse heure.

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La végétation est superbe malgré la sécheresse qui nous permet de fait de planter notre tente dans une cuvette sans doute normalement immergée, pleine de cyprès aux racines énormes qui ressortent plus loin verticalement comme des gueules de crocodiles. L'endroit est fascinant et enchanteur, on se croirait dans Jurassic Park.

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On a vaguement trimé pour trouver au sol une étendue suffisante, sans racine en stalagmite, pour planter notre tente, alors on se sent un peu pionniers ; on aurait presque le port fier et comme une machette à la main. Pour descendre à la rivière, le chemin est hasardeux. On glisse, on perd de notre superbe, on fait les gosses.

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La rivière court sur un lit de sable, parmi de grands arbres plein de lianes, nous nous y baignons, nus pour finir.

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Nous nous prélassons, certains plus que d'autres, puis nous retournons nous balader une petite heure à lumière du coucher soleil, absolument seuls.


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Quand on rentre, je me baigne à nouveau, c'est tellement chouette. 

Alors qu'on s'apprête à faire une soupe avant de se coucher, il fait déjà presque noir et on se rend compte qu'on n'a plus de gaz pour le réchaud. Il faut faire l'aller-retour à la voiture. On prépare finalement le dîner à la lueur d'une lampe torche puis on se couche enfin, entourés de bruits nouveaux - c'est un peu magique.

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